Vallée de la Nubra
Vallée frontière, la vallée de la Nubra aux portes de la route de la soie est accessible seulement depuis 1995 par un col de 5400m.
« Si vous voulez aller sur la mer sans aucun risque de chavirer, alors, n'achetez pas un bateau. Achetez une île ! »
Marcel Pagnol
A la croisée des cultures, oscillant entre rythmes de salsa endiablée et de reggae antillais, entre créole, culture héritée des mayas et ancienne colonie britannique, Caye Caulker s’est forgée une identité insulaire unique.
La population de Caye Caulker est en majorité métis. Le tourisme fait maintenant vivre l’île, l’époque où tout le monde vivait de la pêche étant révolue.
Ici, habitant ou visiteur est invité à ralentir et à se délester de tout stress et soucis du quotidien. La culture créole domine et, outre le bruit des vagues sur le récif, le reggae prête sa cadence à toute l’île.
Caye Caulker s’est construit sa propre culture, et l’on envierai presque ses habitants pour cette simplicité de vivre, jours après jours, sur cette petite île de 8km de long pour 1km de large..
De l’espagnol « Cayo Hicaco » ou banc de sable hicaco (prunes sauvages trouvée par les navigateurs espagnols et utilisée pour lutter contre le scorbut), le nom de Caye Caulker serait un dérivé de cet héritage hispanique. Autrefois, elle n’abritait que peu d’habitants et vivait de la simple pêche locale.
Le 31 octobre 1961, la paradisiaque Caye Caulker a été ravagée par l’ouragan Hattie. Il a été l’ouragan le plus violent qui n’ai jamais touché le Bélize. A tel point que, en plus des lourdes pertes humaines et matérielles, l’ile a été coupée en deux par son passage. Elle est alors devenue Caye Caulker Sud (festive, touristique et colorée, au rythme reggae et aux influences créoles) et Caye Caulker Nord (plus calme, abritant un marais et une zone naturelle protégée).
Caye Caulker est situé à une trentaine de kilomètres de Bélize City, capitale du pays. On y accède en bateau ou en petit avion à hélices.
J’arrive sur l’île nord, plus sauvage et plus calme que l’île sud. Ici, pas de restaurants, de bars ou autres activités touristiques. Juste le calme.
J’enfourche un vélo et vais explorer l’île sous la belle lumière dorée de la fin de journée. Le vent souffle fort. J’atteins la rive ouest et remonte vers le nord. Un crocodile se dore la pilule dans le marais, un bernard l’ermite se promène en diagonal et des crabes bleus traversent la route de sable. Pas loin, un catamaran vogue tranquillement sur la mer calme. Au large, derrière la barrière de corail où le bleu change de teinte et prend de la profondeur, la houle s’est levée. Un rayon de soleil perce dans l’épais nuage et il est temps de rentrer. Douce soirée d’été.
Aujourd’hui je pars pour une longue journée en mer. Une excursion dans la mer des Caraïbes, à la découverte de l’un des plus grands récifs coralliens du monde après ceux d’Australie et de Nouvelle Calédonie. Filant du sud du Mexique au Honduras, c’est près de 1000km qui sont protégés par l’UNESCO et d’autres organismes internationaux. On estime que seulement 10% des espèces du récif on été découvertes à ce jour et par chance, l’activité humaine étant faible dans cette zone, elle est l’une des mieux préservée de la planète.
Notre capitaine mène sa barque vers le large. Pieds nus, cigarette au bec avec ses nombreuses dents en moins, il est un cliché des îles. Sourire aux lèvres et le teint halé des caraïbes comme maquillage, il respire les embruns avec son short délavé par le soleil et son marcel déformé par les années. Le punch dans la glacière, il regarde l’horizon en chantant un air de reggae comme si sa vie était là bas, au loin, dans un ailleurs que lui seul peut comprendre.
La journée sera un enchainement de plongées sous-marines toutes plus extraordinaires les unes que les autres.
La première n’est pas la plus évidente. Equipée de palmes ainsi que d’un masque et un tuba, il va me falloir respirer dans ce tube pour observer les fonds marins. Je commence à angoisser. Respirer à plein poumons, courir un semi marathon, ou deux, ou trois. Nager 1km, randonner à plus de 6000m d’altitude, marcher pendant des jours avec un sac sur le dos, ça, ça va. Mais alors respirer dans un tuba.. N’avoir que peu d’air et ne pas pouvoir reprendre son souffle tout en étant ballottée par les vagues, l’oxygène compressé dans un tube vous reliant au grand air. C’est autre chose pour qui n’a qu’un poumon et demi !
Une fois que je me suis habituée à l’équipement et que l’angoisse du manque d’air est passé, l’émerveillement peut commencer.
Un barracuda nous attend sous le bateau. Plus loin, deux énormes lamantins se reposent et semblent flotter malgré leur poids de plusieurs tonnes. Ils ont l’air paisibles, tranquilles dans cet océan où ils ne sont rien. Minuscules pachydermes.
Nous arrivons enfin dans la grande barrière de corail. C’est magnifique, fascinant de vie. Les couleurs des coraux contrastent avec le turquoise de l’eau et au milieu de tout ça, la vie marine qui grouille. Un autre monde. Une raie manta passe tranquillement puis s’éloigne, elle semble voler. Un requin nourrice, des grognonnes, des coquillages.. Je ne sais plus où regarder.
Un autre spot, quelques personnes se regroupent pas loin.
Je plonge, retiens mon souffle. J’ai peur de boire la tasse et de manquer de souffle mais l’adrénaline prend le dessus. Il y a du monde et finalement je préfère m’éloigner. Soudain, juste au dessous de moi, une magnifique tortue marine évolue avec grâce. J’ai le temps de nager avec elle avant que des abrutis de touristes ne viennent essayer de la toucher et d’avoir le plus beau selfie avec le pauvre animal qui finit par fuir effrayé..
Nous observons encore d’autres belles espèces, jouons avec les requins nourrices et buvons du punch sur le chemin du retour. Quelle journée incroyable !
Pour finir cette journée, je me rend sur une petite plage de Caye Caulker sud. Ici, il suffit de mettre les pieds dans l’eau et des raies immenses viennent vous caresser les pieds avec délicatesse. C’est curieux, un peu doux et un soupçon effrayant. La lumière dorée du soir qui tombe rend le moment magique, unique. Quelques hippocampes, des pélicans et surtout, le bruit de la mer. Apaisant, doux et emportant avec lui les voeux de tout un chacun avec les embruns d’un crepuscule dorée. Au large, vers d’autres horizons lointains.
Flores :
Logement : El Ben Cabanas, Cabanes privées, piscine, restaurant, petit-déjeuner inclus.
A Faire : Snorkeling EZ boy tours (90€/journée), vélo, canoë, excursion au Blue Hole.
Moyenne : 70€/jour/pers.
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Vallée frontière, la vallée de la Nubra aux portes de la route de la soie est accessible seulement depuis 1995 par un col de 5400m.
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Le trek de Digar-La, hors des sentiers battus, traverse le col de Digar-La qui relie les vallées de l’Indus et de la Nubra.
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