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A quelques virages en aval de Leh, demandez votre permis spécial et accédez à la vallée de l’Indus. Les monastères blancs veillent sur les vallées alentours et le calme toujours, appuie les douces lumières de l’Himalaya.
« Ladakh : un endroit où le ciel rencontre la terre et le cœur rencontre l'âme. »
Auteur inconnu
L’Indus ou « Fleuve Lion » est un grand fleuve qui parcours le Pakistan jusqu‘à l’océan. Avant d’être ce grand fleuve mythique, il prend sa source dans l’Himalaya et traverse le Ladakh par la vallée de l’Indus. Il coule ensuite vers l’Est pour rejoindre le Zanskar et le Chachemire.
Le long de l’Indus, la route reliant Leh à Lamayuru cache de nombreux monastères bouddhistes, témoins intemporels de cette culture himalayenne qui s’étend jusqu’au Bhoutan. Historiquement, les habitants du Ladakh se sont installés le long de ses berges pour avoir accès à l’eau. Le jeune fleuve né au Tibet voisin déroule ici ses timides méandres turquoise.
La vallée de l’Indus est également connu pour son Moonland, un paysage lunaire avec des formations géologiques extraordinaires. De nombreuses légendes illustrent l’histoire de ce paysage lunaire surréaliste menant au village de Lamayuru.
Perché à 3510 mètres d’altitude, la légende raconte qu’à l’époque, le lieu où se situe le monastère de Lamayuru se trouvait sous un grand lac abritant des Nāgas (serpents mythiques de l’hindouisme). À l’Est du lac se dressait une petite colline aride. Lorsque le grand sage Madhyantika se rendit au lac et fit des offrandes d’eau aux Nagas, le sol du lac se fissura et laissa s’échapper l’eau, rendant cette place sacrée et par la suite, exemptée d’impôts. Aucun bruit de balle n’est autorisé sur cette terre. Par conséquence, Lamayuru devint un lieu saint pour les bouddhistes et musulmans du Ladakh, mais également pour les musulmans du Cachemire.
Le monastère compte cinq bâtiments et est l’un des plus grands et des plus anciens de la région. On y trouve des peintures murales, des écrits sacrés, des statues de Bouddha et d’autres divinités. Aujourd’hui, le monastère héberge 200 moines et lamas dont 50 enfants qui sont accueillis dès 4 ans.
Ce monastère perché sur son éperon rocheux nous révèle ses couleurs face à un paysage grandiose. Au loin, l’horizon se perds entre les falaises friables du Moonland et les paysages lunaires s’oublient dans l’immensité. Au milieu, l’Indus suit son court entre rapides et zones calmes, emportant dans son courant les mantras des fidèles. Tout autour, un écrin de terres fertiles verdit le paysage désertique et offre un peu d’ombre aux habitants de cette terre hostile, leur permettant quelques carrés de cultures afin de survivre.
L’hiver, tout est recouvert d’un épais manteau neigeux et la vallée se fige dans un froid tant majestueux que glacial. La vallée de l’Indus change de visage.
A l’intérieur du monastère, on se déchausse pour entrer dans un temple dont les odeurs d’encens se mélangent à celles du vieux bois et des lampes à beurre (offrandes boudhistes). Les couleurs vives égaient le lieu et les mantras, offrandes et prières habillent et chargent la pièce de tellement de détails que les regards s’y perdent. Après avoir fait tourner les moulins de prières et fait le tour des stupas (toujours dans le sens opposé aux aiguilles d’une montre, on ne veut pas de malheurs !), il faut reprendre la route pour le temple suivant.
Alchi est l’un des plus vieux monastères du Ladakh. A la différence des autres, il se trouve sur les basses terres et non sur une colline.
Il paraît qu’il est très beau, mais nous lui préférons un bon jus d’abricots frais, spécialité de la vallée de la Nubra, et un tour du marché aux babioles à un peu de culture. Le petit futé nous aura renseigné sur les lieux, et la fatigue de l’altitude et de la route prendra le dessus sur l’intérêt.
Le dernier arrêt sera à Likir. Perché sur sa colline au fond d’un vallon à la croisée de la vallée de l’Indus et la vallée de Sham, le monastère contraste encore une fois avec les couleurs de la nature. Alors que le soleil descend sur la ligne d’horizon coupée par les hauts sommets de l’Himalaya, nous nous approchons du monastère blanc dont la façade rosit sous la douce lumière du couchant.
La centaine de moines habitant les lieux est déjà à la soupe, alors qu’une énorme statue de bouddha de 23 mètres de haut nous accueil. Le temple est grandiose et les lumières dorées du soir participent à rendre encore plus paisible ce lieu de prière réputé pour être l’un des plus pittoresques du Ladakh. L’astre du jour disparaît doucement derrière la chaîne de montagne et les drapeaux des mantras flottent au vent, répandant les prières des fidèles aussi loin que le vent les portera.
Fun fact : Proche de la vallée de l’Indus, entre des paysages lunaires et du rien, se trouve la « colline magnétique« . Entre Leh et Srinagar, un tronçon de route mystérieux défie la gravité. Ici, on raconte que les véhicules laissés au point mort avec le moteur éteint sont tirés vers le haut de la colline, défiants les lois de la gravité. Il paraitrait que ce phénomène est dû à une puissante force magnétique provenant de la colline, mais aussi que les avions de l’armée indienne détourneraient leur route pour éviter le champ magnétique curieux et puissant de cette zone. Je n’ai pas eu la chance de tester, dommage !
Vallée de l’Indus :
A faire : Monastère de Lamayuru (0,50€), Monastère d’Alchi (1,50€), Monastère de Likir. Agence Brokenmoon Trek & Tour (71,5€/voiture 5 places + guide)
Moyenne : 16€/jour/pers.
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